Calcul revenu foncier : conseils et optimisations

Calcul revenu foncier

Découvrez dans cet article comment calculer son revenu foncier.

Êtes-vous propriétaire d’un bien immobilier que vous mettez en location ?

Si oui, alors vous êtes concerné par le calcul du revenu foncier.

Dans ce guide complet, je vais vous expliquer comment calculer et optimiser votre revenu foncier, afin de tirer le meilleur parti de vos investissements immobiliers.

Alors, allons-y !

Qu’est-ce que le revenu foncier ?

Le revenu foncier représente l’ensemble des revenus que vous percevez en tant que propriétaire d’un bien immobilier mis en location.

Il peut s’agir d’appartements, de maisons, de locaux commerciaux, de terrains ou encore de parkings.

Les types de revenus fonciers incluent les locations nues (non meublées), les locations meublées, les locations saisonnières, les locations de bureaux, etc.

Comprendre et maîtriser les principes du revenu foncier est crucial pour les propriétaires, car cela leur permet d’optimiser la gestion de leurs investissements immobiliers, de réduire leur imposition et, in fine, d’augmenter leur rentabilité.

Dans cette section, nous allons explorer plus en détail les différentes catégories de revenus fonciers et les particularités de chacune d’elles.

La location nue est un type de bien qui est loué sans meubles ni équipements (hors éléments de cuisine).

Les revenus perçus de ce type de location sont considérés comme des revenus fonciers classiques.

Il est important de préciser les termes du contrat de location, notamment la durée, les conditions de résiliation et les responsabilités de chaque partie.

La location meublée concerne les biens immobiliers loués avec des meubles et des équipements suffisants pour permettre au locataire d’y habiter immédiatement.

Les revenus tirés de la location meublée sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) plutôt que des revenus fonciers.

Cette distinction a des implications fiscales, car les BIC sont soumis à des règles de déduction des charges différentes de celles des revenus fonciers.

La location saisonnière est un type de location de courte durée, généralement pour les vacances.

Les revenus perçus de la location saisonnière sont également soumis au régime des BIC.

Cependant, certaines conditions spécifiques s’appliquent à ce type de location, notamment en ce qui concerne les déclarations auprès de la mairie et les taxes de séjour.

Les revenus fonciers issus de la location de bureaux et de locaux commerciaux sont généralement soumis aux mêmes règles fiscales que la location nue.

Toutefois, il est important de prendre en compte les particularités de ce type de location, notamment en ce qui concerne les baux commerciaux, les règles d’urbanisme et les éventuelles obligations du propriétaire en matière d’entretien et de rénovation.

Les étapes pour calculer son revenu foncier

Le calcul du revenu foncier se fait en trois étapes :

Calcul des revenus bruts

Les revenus bruts comprennent les loyers perçus, ainsi que les charges récupérables auprès des locataires (entretien des parties communes, taxe d’enlèvement des ordures ménagères, etc.).

Par exemple, si vous louez un appartement pour 800 € par mois et percevez 100 € de charges récupérables, vos revenus bruts mensuels sont de 900 €.

Calcul des charges déductibles

Ensuite, il faut déduire les charges liées à la gestion de votre bien immobilier. Voici quelques exemples de charges déductibles :

  • Intérêts d’emprunt
  • Travaux d’entretien et de réparation
  • Frais de gestion (agence immobilière, par exemple)
  • Assurance habitation
  • Taxe foncière (à l’exception de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères)
  • Amortissement des biens mobiliers en cas de location meublée

Prenons un exemple : vous avez contracté un emprunt pour acheter un appartement. Vous payez 500 € d’intérêts d’emprunt par mois, 100 € de frais de gestion et 200 € de taxe foncière. Vos charges déductibles mensuelles sont donc de 800 €.

Calcul du revenu foncier net

Pour obtenir le revenu foncier net, il suffit de soustraire les charges déductibles des revenus bruts. Dans notre exemple, le revenu foncier net mensuel serait de 900 € (revenus bruts) – 800 € (charges déductibles) = 100 €.

Comment déclarer son revenu foncier ?

Une fois le revenu foncier net calculé, il faut le déclarer aux impôts.

Il existe plusieurs régimes fiscaux pour la déclaration des revenus fonciers :

Micro-foncier

Le régime du micro-foncier s’applique si vos revenus fonciers annuels ne dépassent pas 15 000 €.

Dans ce cas, l’administration fiscale applique automatiquement un abattement forfaitaire de 30 % pour tenir compte des charges. Vous êtes donc imposé sur 70% de vos revenus fonciers.

Réel simplifié

Si vos revenus fonciers annuels dépassent 15 000 €, ou si vous choisissez de renoncer au régime micro-foncier, vous devez opter pour le régime réel simplifié.

Ce régime vous permet de déduire vos charges réelles, comme expliqué précédemment.

La déclaration se fait sur le formulaire 2044, qui doit être joint à votre déclaration de revenus.

Réel normal

Le régime réel normal s’applique aux propriétaires de biens immobiliers dont le chiffre d’affaires annuel dépasse certains seuils (238 000 € pour les locations meublées et 592 000 € pour les locations nues).

La déclaration se fait sur le formulaire 2031, accompagné d’un bilan comptable et d’un compte de résultat.

Choisir le bon régime fiscal pour optimiser sa fiscalité

Il est important de choisir le régime fiscal le plus adapté à votre situation pour optimiser votre imposition.

Par exemple, si vos charges réelles sont supérieures à 30 % de vos revenus fonciers, il peut être intéressant de renoncer au régime micro-foncier et d’opter pour le régime réel simplifié.

Vous pouvez réaliser des simulations pour déterminer le régime le plus avantageux pour vous.

Conseils pour optimiser son revenu foncier

Voici quelques conseils pour améliorer la rentabilité de vos investissements immobiliers et optimiser votre revenu foncier :

Gérer efficacement ses biens immobiliers

Une bonne gestion de vos biens immobiliers vous permettra de réduire les charges et d’augmenter les revenus. Par exemple, vous pouvez renégocier les contrats avec vos prestataires (syndic, assurance, etc.), ou encore mettre en place un suivi rigoureux des travaux d’entretien et de réparation.

Investir dans des dispositifs de défiscalisation

Il existe plusieurs dispositifs de défiscalisation immobilière qui permettent de réduire votre imposition sur les revenus fonciers.

Parmi les plus connus, citons la loi Pinel et la loi Malraux.

Ces dispositifs offrent des réductions d’impôt en échange d’un engagement de location sur une période déterminée, sous certaines conditions de loyers et de ressources des locataires.

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Bien choisir ses locataires pour minimiser les impayés et les vacances locatives

Sélectionner soigneusement vos locataires est crucial pour assurer la rentabilité de votre investissement immobilier.

Privilégiez les locataires solvables, avec des revenus stables et des garanties solides (caution, garantie Visale, etc.).

De plus, veillez à proposer un bien adapté aux besoins de la demande locative dans votre secteur (taille, équipements, etc.) pour réduire les périodes de vacance.

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Erreurs courantes à éviter lors du calcul de son revenu foncier

Voici quelques erreurs fréquentes à éviter lors du calcul de votre revenu foncier :

Oublier de déduire certaines charges

Il est important de ne pas oublier de déduire toutes les charges déductibles lors du calcul de votre revenu foncier net.

Par exemple, les intérêts d’emprunt, les frais de gestion, et les travaux d’entretien sont autant de charges qui peuvent réduire votre imposition.

Assurez-vous de conserver tous les justificatifs pour faciliter votre déclaration.

Sous-estimer les dépenses de rénovation

Ne sous-estimez pas les dépenses liées à la rénovation de votre bien immobilier.

Ces dépenses peuvent être déductibles de vos revenus fonciers et réduire votre imposition. Veillez à bien planifier et budgétiser ces travaux pour optimiser leur impact fiscal.

Ne pas respecter les plafonds de loyers et de ressources en cas d’investissement dans des dispositifs fiscaux

Lorsque vous investissez dans un dispositif de défiscalisation immobilière (comme la loi Pinel ou Malraux), il est impératif de respecter les plafonds de loyers et de ressources des locataires imposés par la réglementation.

Le non-respect de ces conditions peut entraîner la remise en cause des avantages fiscaux.

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Exemple de calcul de revenu foncier : étude de cas

Prenons un exemple concret pour illustrer le calcul du revenu foncier.

Imaginons que vous possédiez un appartement que vous louez 1 000 € par mois, charges comprises.

Les charges récupérables s’élèvent à 150 € par mois.

Vos revenus bruts mensuels sont donc de 1 150 €.

Les charges déductibles comprennent les intérêts d’emprunt (400 € par mois), les frais de gestion (80 € par mois), la taxe foncière (200 € par mois) et les travaux d’entretien (100 € par mois). Les charges déductibles totales sont donc de 780 € par mois.

Le revenu foncier net mensuel est de 1 150 € (revenus bruts) – 780 € (charges déductibles) = 370 €.

Sur une année, cela représente un revenu foncier net de 4 440 €.

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Posted by
Nicolas Moinard

Serial entrepreneur & investisseur à temps partiel

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